Comme annoncée depuis de longues dates, la soirée de Ben Jack'son en gala de charité pour la création d'un orphelinat en Inde a eu lieu ce Samedi 22 janvier. Voici pour vous un compte-rendu complet de cette soirée...

NUIT MICHAEL JACKSON 3: LA MAGIE EST TOUJOURS LA!

Finalement, elle aura bien eu lieu! Ben Jack’son et son équipe au complet ont organisé le samedi 22 janvier dernier la «Nuit Michael Jack’son 3». Celle-ci s’est déroulée en terrain connu, au centre culturel de la vie associative de Villeurbanne.

Contre toute attente, la soirée à fait salle comble. «Les efforts de communications finissent par payer», se réjouissent les organisateurs. Vu la période de Janvier peu propice aux festivités, on espérait 200　/ 250 personnes. Nous étions au final près de 500　». Autrement dit, salle comble !

Michael Jackson n’était pas la seule vedette de la nuit. Le fil rouge de la soirée, humaniste et humanitaire, a été incarnée par l’association caritative «Narendrapur Aasha Deep Foundation». Elle est gérée par Jacques Laigle et s’occupe de venir en aide aux enfants nécessiteux en Inde. Notamment à Calcutta où il souhaite　«monter une école et construire un village», pour donner une «better place» à la jeunesse. La totalité des fonds récoltés par la soirée ont été donnés à cette fondation sérieuse. «Nous savons où partira l’argent et on pourra suivre l’évolution des opérations», appuie Ben, chef d’orchestre.

Un spectacle à la fois ambitieux et intimiste...

Esthétique, généreux, rodé. Voici comment définir en trois mots ce dernier pan de cette trilogie de nuitées visant surtout les fans de MJ.

Esthétique d’abord, par la qualité de la prestation scénique très sobre conduite par Ben et son équipe. Aucune lourdeur ou feu d’artifice qui ne sert à rien. Le performer n’en fait ni trop, ni trop peu. Au final, cette délicate retenue contribue à intensifier le show.

Généreux, par ses surprises, clins d’œil durant le spectacle et surtout le fond humanitaire qui n’a pas laissé de marbre le public. On était bien là pour une cause noble, et elle n’a pas lâché le show sans toutefois l’éclipser.

Rodé, car La gestuelle est calculée au millimètre. Les éclairages sont saillants. Les tenues de scènes et le maquillage élégants. Le travail de perfectionniste, qui a fait la réputation de Ben Jack’son et ses vingt ans de bouteille, est rutilant. Quelques spectateurs ont même soufflé qu’il s’agissait de la «représentation la plus aboutie». Les chansons sont lâchées avec des «entrées en matières» à la fois très respectueuses de l’art de Michael et en même temps souvent inédites. Ces «touches personnelles», enlevées mais surtout légères comme des bulles de savon, surprennent dans le bon sens les fans.

Et ces fans, qui composaient la majorité du public, ont été réceptifs aux généreuses surprises… à l’image du fil rouge humanitaire. On n’oubliera pas de si tôt, entre autres　: l’arrivée de l’ «Avatar» de Michael Jackson dans un caisson (accueilli par une superbe Navi !)　; Le jeu d’ombres chinoises avant le plat de résistance Smooth Criminal… sans oublier l’intro de Billie Jean et la présentation d’une mystérieuse mallette, en plus d’un portait de Michael Jackson très symbolique. Ou plus précisément poignant.

Car malgré la joie qui irradiait la salle sombre ce soir là, on pouvait ressentir aussi une profonde et caractéristique mélancolie… très proche d’un visionnage sur grand écran de This is it.

Le King of Pop était vivant lors de la précédente Nuit Jackson 2 il y a quelques années. Cette troisième soirée, donnée dans la même salle avec de nombreux fidèles, était forcément différente. Mais plutôt que de se morfondre dans le désarroi et la peine, les fanboys et leur «Avatar» préfèrent célébrer l’art de Michael Jackson.Une musique définitivement intemporelle, dont la saveur n’a aucune attache avec le temps ! Le plaisir prend finalement, et fort heureusement, le pas sur la peine. Et si l’on demeure tant troublé, c’est tout à l’honneur de Ben Jack’son qui incarne d’une façon quasi-parfaite la star. Le performer, grimé d’un subtil maquillage et paré de tenues très classieuses, est troublant de ressemblance. Pas étonnant que certains ont crié «Michael !» quand Ben s’approchait du public sur l’îlot central.

Difficile de rester assis...

Durant sa prestation guindée d’une grosse dizaine de tubes, Ben ne récite pas ses chorégraphies, il les vit. Difficile d’ailleurs de rester assis sur son siège… et ce sera à ce propos «le seul défaut» de ce show qui déboulonne. En même temps, il était techniquement impensable d’imaginer mettre au placard les 500 fauteuils de la salle ! Le son aussi, peut-être pas assez fort pour les puristes… mais là encore il faut rappeler qu’on n’était pas dans un concert d’History mais une salle municipale ! Laquelle obéissait à un cahier des charges bien précis. Mais en l’état, c’était très bien. D’autant plus qu’il y avait la présence de vrais musiciens sur la scène ! Et mine de rien, ça envoyait du bois sur les up-tempo !

Le show prend fin presque trop vite. On en aurait voulu plus, mais Ben Jack’son doit repartir de là où il vient.　Sur sa planète. Son temps était compté sur Terre. Alors dans un dernier hommage au Roi de la Pop, il lève les bras au ciel comme pour implorer à l’Homme et à Dieu de se réconcilier. Comme le faisait Michael là encore, il nous invite à réfléchir sur le poids de nos actions dans le monde. La dernière tirade d’Earth Song fait tomber sur scène une pluie de paillettes glacées. Cette mousse froide a finalement calmé le feu d’une scène surchauffée par les pas de danses et de la musique survoltée.

Une deuxième partie de soirée à cent à l’heure...

Après un entracte doublé d’une pause rafraichissement bien méritée, la seconde partie de soirée s’est déroulée dans une voie plus «　protocolaire　». Le présentateur, d’ailleurs très en forme, a invité la trentaine de membres du «Forum Ben Jack’son» à chantonner leur «chanson hommage». Ben, un peu gêné au début, a apprécié cette petite surprise (qui pour le coup en était vraiment une, jusqu’à ce qu’elle se termine totalement　- Certaines personnes comprendront !).

Passé cela, le présentateur à mis à l’honneur le responsable de l’action humanitaire du soir. Le sémillant Jacques Laigle, qu’on a d’ailleurs qualifié de «Père Noël indien» en raison de sa ressemblance avec le fameux bonhomme (il n’y avait donc pas qu’un seul sosie ce soir là　!) a expliqué sa démarche. Des diapositives illustraient le tout, pour plus de concret et de transparence avec le public.

Soirée MJ oblige, la soirée s’est recadrée sur LA Star dans une transition parfaite avec un film illustrant des visites de Michael en Inde. Des rushs touchants, forcément, étant donné ce que l’on sait tous déjà... Mais un moment de recueillement sincère et incontournable, tout à l’honneur de cette grande messe jacksonienne.

I believe I can talk !

Grande nouveauté, la Nuit MJ3 a ensuite donné la parole aux believers face à leurs opposés, les non-believers. Autant dire que le débat était plutôt épicé! Comme dans une émission de Jean-Luc Delarue, Des invités sont montés sur scène à l’issue d’une vidéo explicative inédite de Julie Boisvert. Laquelle est l’une des porte-paroles officielles des believers. Les échanges, clairement passionnés, ont failli être borderline. Mais ils n’ont jamais dérapé, malgré l’émotion des uns et des autres. Car le respect porté à Michael était semble-t-il plus fort que les aspirations personnelles, qu’elles soient dérangeantes ou qu’elles fassent rêver.

Le présentateur a ensuite effectué un laïus sur la sortie du livre «L’incroyable Histoire de Ben Jack’son», en présence de l’auteur. Un ouvrage enlevé situé entre le roman fantastique et la biographie, qui retrace les 20 ans de carrière -tout de même- du fameux performer. L’ouvrage (aujourd’hui disponible en France), en vente ce soir là, soumettait une partie de ses recettes au profit de l’association.

Enfin, la soirée s’est conclue par un «baroud d’honneur» des principaux intervenants de soirée. Jacques Laigle en première ligne accompagné de Ben et ses danseurs suivis des invités.

Les rideaux de la scène tombés, la Nuit Michael Jackson 3 a donné place ensuite à une séance de dédicace et photos-souvenirs conviviale près de la buvette. Ben, détendu, a dialogué avec l’assistance. Et à ce propos, elle n’était pas composée que de fans.

Une soirée très intergénérationnelle...

En effet, plus encore que les précédentes cuvée, la Nuit MJ 2011 a accueilli un public très hétéroclite. Des non-fans ouverts d’esprit et désireux d’en savoir plus sur Michael, des fans de 4 ans - ! - à 75 ans passés. Parti ou pas selon les aspirations de chacun, Michael Jackson reste définitivement l’artiste moderne le plus fédérateur au monde. Et entrevoir une mamie dialoguer tout sourire avec un jeunot, cela valait bien une 3ème nuitée　! Plus que de l’intergénérationnel, c’est avant tout de la magie.

La magie Michael Jackson, que Ben arrive à retranscrire tel un illusionniste éprouvé. Surtout pas un clown triste, tant la bonne humeur qu’il distille est communicative. On ressort avec le sourire… et l’on espère revenir avec le sourire pour une Nuit Michael Jackson 4. Parce que c’est une évidence, il y reste assez à partager et à dire sur Michael pour au moins plusieurs vies… et nuits Jackson.

Les artistes qui ont assuré les interludes : Outre la prestation de la troupe de Ben au complet, on a pu insister à quelques représentations artistiques durant les phases de transition. Ils ont permis au show de ne pas s'essouffler, tandis que les danseurs étaient entrain de se changer. Il convient donc de saluer leur implication et talent, lequel n'a pas déparaillé avec le reste de la soirée bien au contraire. On pouvait voir entre autres : Une petite fille talentueuse qui a fait l'intro de la soirée sur Smooth Criminal ; Greg Ceven très en forme aux mixs ; Studio 7 l "incroyable talent" en vrai et surtout mieux qu'à la télé... sans oublier la troupe qui a effectué un esthétique show de claquettes sauce Smoothy :-)" - KF envoyé par MJF